Page:Académie française - Recueil des discours, 1860-1869, 1re partie, 1866.djvu/567

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
VALENTINE.

Vous ?… Comment !

MAURICE.

Une bien belle !

VALENTINE.

Pourquoi l’avoir cachée ?…

MAURICE.

On ne m’eût pas compris ;
De cet état, je crois, on n’eût pas vu le prix !.

VALENTINE.

Quel est-il donc ?

MAURICE.

Depuis six ans, je m’y prépare…


VALENTINE.

Six ans ! mais il veut donc un mérite bien rare ?

MAURICE.

Ce qu’il veut ? c’est un cœur tout entier ! Ce qu’il est ?
Il est grave et charmant, honnête et noble ! Il plaît,
Il épure, il élève !

VALENTINE.

Et cet état étrange ?
C’est…

MAURICE, (souriant).

L’état de mari.

VALENTINE.

De mari ! quoi ! qu’entends-je ?