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(Se retournant après la ritournelle.)

Votre voix, j’en suis sûr… Hé bien ! vous hésitez ?

VALENTINE.

Oh ! mon Dieu ! j’oubliais ! Voilà bien autre chose,
C’est trop haut !

MAURICE.

Voulez-vous que je vous le transpose ?

VALENTINE.

À livre ouvert ! Un chant si hérissé de traits !
Mais vous connaissez donc l’harmonie ?

MAURICE.

À peu près.

(Souriant.)

Quelqu’un qui ne fait rien ! il faut bien qu’il s’occupe !

VALENTINE.

De votre bon vouloir, monsieur, vous serez dupe :
Ces beaux vers dans mon cœur auraient trop peu d’accès ;
L’auteur parle allemand, et j’écoute en français.

MAURICE.

Si vous le permettez, je vais vous les traduire…

VALENTINE, (stupéfaite).

Quoi ! vous savez aussi l’allemand !

MAURICE.

Je l’admire !