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vingien d’Austrasie, par M. Huguenin, habile professeur, consumé jeune par une diversité de travaux opiniâtres, et laissant après lui, sur une époque importante de la formation unitaire de la France, un livre où l’ardeur des recherches originales a jeté parfois beaucoup d’intérêt et de coloris. Cette récompense tardive sera un honneur pour son nom, un appui pour sa veuve.

Le Prix fondé par feu M. Lambert, pour un homme de lettres digne d’une marque d’intérêt public, était à décerner cette année. L’Académie, appréciant quelques essais dramatiques aussi purs de bienséance morale que de langage, attribue cette distinction à M. Léopold Laluyé.

Longtemps avant ces nombreuses médailles d’honneur fondées au nom de la sympathie publique pour les lettres, il y avait d’autres concours dont l’Académie propose les sujets. Une attention bienveillante en accueille toujours le renouvellement, sous les titres de Prix d’éloquence et de poésie.

Pour le premier de ces Prix, l’Académie avait proposé une étude Sur le génie et les écrits du cardinal de Retz. Trop peu saisie d’abord dans ses vrais caractères, cette étude amena surtout de longs récits, où la grande supériorité de Retz, Son génie d’écrivain, le don le plus vivace en lui, disparaissait sous les redites de l’histoire du temps.

Maintenu cependant au concours, le même sujet a mieux inspiré quelques-uns des nombreux candidats qu’il attirait encore. Sur vingt-six discours, la plupart trop longs et trop chaînés d’anecdotes, deux ouvrages ont paru par des mérites divers avoir droit à une égale préférence. L’un de ces ouvrages, inscrit sous le n° 12, porte pour épigraphe cette