pour ne rien faire contre l’Hiſtoire, d’habiller leurs Figures ſelon la mode de leurs tems.
CHAPITRE XXV.
De la Grace.
A néceſſité de la Grace dans la Peinture,
généralement parlant, eſt une
choſe qui n’a beſoin d’aucunes preuves.
Il ſe rencontre ſeulement une difficulté
ſur ce point : Savoir ſi cette Grace eſt
néceſſaire dans toutes ſortes de ſujets ;
dans les Combats, comme dans les Fêtes ;
dans les ſoldats, comme dans les
femmes.
Je conclus pour l’affirmative : & la raiſon que j’en donne eſt, que bien que la Grace ſe laiſſe d’abord appercevoir ſur le viſage, ce n’eſt pas néanmoins dans cette ſeule partie qu’elle paroît réſider, elle conſiſte principalement dans le tour que le Peintre ſait donner à ſes objets pour les rendre agréables, même ceux qui ſont inanimez : d’où il s’enſuit que non ſeulement il peut y avoir de la Grace dans la fiérté d’un Soldat, par le tour qu’on aura donné à ſon air & à ſon attitude, mais qu’il y en peut avoir auſſi