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quait le général Roverella. Sa naissance était noble et sa fortune considérable. L’empereur Napoléon ayant remarqué sa bravoure et son dévouement, l’avait attaché à son état-major. Pendant plusieurs années, le colonel Roverella crut qu’il n’était pas un homme plus heureux que lui, car sa passion dominante le portait, non seulement à vivre au milieu des camps, mais lui faisait trouver toute autre existence insipide… Il se maria, parce qu’un jour Napoléon lui dit :

Rovella, il faut que tu te maries…

Et, sans s’informer si sa femme lui plairait, sans savoir s’il pouvait la rendre heureuse, il épousa mademoiselle Chiramonte, ange de douceur et de vertu, qui, du jour de ces fatales noces, ne connut plus le bonheur.

Blessé à la bataille de Waterloo, le général Roverella ne put rejoindre sa famille qu’à la fin de 1815. À peine fut-il arrivé dans sa maison, que sa femme, qui ne le connaissait en-