Sarah voulut l’interrompre.
— Laissez-moi achever. Vous devez apprendre cette nouvelle à M. d’Erneville. Je l’ai fait demander en votre nom ; il va venir ; ordonnez qu’on l’introduise, et que tout soit terminé ce matin même.
Et, sans attendre la réponse de Sarah, il sortit de sa chambre.
Demeurée seule, Sarah sentit une étrange douleur à la tête et au cœur ; c’étaient comme un vertige et une douleur de mort.
Voir Réné… lui dire qu’il allait sortir de cette maison !… quelle joie pour la malheureuse captive, dont ce départ brisait la chaîne !… Mais cet homme, cet homme infernal !… En ce moment un cabriolet roula dans la cour, et une minute après René se fit annoncer.
En entrant dans la chambre de Sarah, où jamais il n’était venu, il parut étonné, et une expression satanique se répandit sur son visage pâle en apercevant Sarah.