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vous me voyez pleurer comme vous me voyez sourire… Mon Dieu ! être ainsi appuyée sur le bras d’un frère pour traverser la vie, Raymond, c’est être heureuse, croyez-le, et bien heureuse ! aussi le suis-je !
Raymond secoua la tête.
— Vous ne le croyez, pas ?
— Non.
— Et pourquoi ?
Raymond hésita un moment et ne répondit pas.
— Eh bien ! ne voulez-vous pas me dire pourquoi je ne suis pas heureuse selon vous ? dit Anna avec une expression enchanteresse de coquetterie féminine, qui cependant venait du cœur ?…
— Je ne puis vous l’expliquer, chère enfant… mais, poursuivit-il en souriant, un jour vous le saurez… rappelez vous alors cette conversation, et vous trouverez que j’ai raison.
C’est que Raymond pensait qu’Anna ne se-