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Madame de Vauchamps, en écoutant M. de Sorcy, souriait avec une sorte d’ironie. Alfred en fut péniblement affecté.

— Ne souriez pas ainsi, Louise, cela me fait mal… Que la rivalité ne vous rende pas injuste… Sarah est un ange de bonté, et elle sait aimer !…

Louise lui tendit la main en lui disant d’un ton de reproche : Et moi, Alfred !…

— Oh ! toi, ma Louise, toi !… et il baisa plusieurs fois la main qu’il tenait…

— Quelle raison avez-vous de croire votre femme instruite ?

— Son changement : elle pleure, elle maigrit, elle est dans un état alarmant.

— Son état est naturel… Madame de Vauchamps dit ce mot avec une sorte d’aigreur.

— Sa grossesse est naturelle ; sans doute, mais c’est à part cet état qu’elle m’inquiète.

— Vous allez vous emporter si je vous parle comme le ferait votre sœur si elle était ici ; et