Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/320

Cette page a été validée par deux contributeurs.

vraiment entraînante. Sarah se sentit défailir. … René prit sa main et la serra sans qu’elle le comprît, sans qu’elle le sentît…

— Venez, lui dit-il en se levant et parlant à voix basse, venez !… Que voulez-vous faire ici ?… Votre cœur se brise, que voulez-vous de plus ?… Ah ! que je me repens de vous avoir amenée ici !… mais qui s’en serait douté ?… Venez.

Sarah lui fit signe de la main… Dans ce moment elle entendit Alfred parler avec chaleur.

— Quelle pensée vous est venue, Louise !… moi, rompre nos liens ! moi, briser un cœur comme le tien !… Non, non, tu as des droits aussi sur moi… et ces droits sont anciens et sacrés !… Pauvre Louise ! n’as-tu pas bien souffert lorsque je t’accusais et que tu n’étais pas coupable !… Je te dois cela au moins de le reconnaître aujourd’hui.

— Ah ! que vous me faites de bien, Alfred, mon ami !… Un moment de silence suivit…