Sarah ne put résister à faire une question à René :
— Où avait-il vu M. de Sorcy ?
M. d’Erneville, à cette question, comprit tout ce qu’il ne savait qu’imparfaitement, il sourit de ce sourire indécis et méchant qui était à lui, et dit d’une voix mesurée :
— À la Comédie-Française, madame… Mais de loin et sans lui parler…
Sarah hésita pour faire une autre question ; enfin son agitation était trop violente, et elle dit :
— Etait-il seul ?
M. d’Erneville mit encore un grand intervalle de la réponse à la question ; puis il dit, comme s’il eût répondu une chose oiseuse à un enfant :
— Il était seul, madame.
Sarah laissa tomber sa tête sur sa main et pleura doucement sans songer seulement que M. d’Erneville était présent. Hélas ! pour elle