porte de la chambre où étaient les deux fiancés… À la vue de cette joie pure qui entourait ces deux êtres si beaux et si jeunes, M. Van Rosslyn fut frappé d’une sorte de respect… il craignait de commettre un sacrilège en troublant l’extase où tous deux étaient plongés !… mais l’heure pressait ; onze heures venaient de sonner à l’horloge du village de Bellevue… M. Van Rosslyn appela Sarah. La jeune fille tressaillit, et, regardant son oncle, elle lui indiqua d’un signe de tête Alfred, qui remerciait Dieu de ce bonheur dont il sentait si bien le prix… tant il est vrai que le bonheur trouve le cœur de l’homme disposé à la piété.
— Eh bien ! mon cher général, êtes-vous content ? dit l’honnête négociant en voyant Alfred se relever et venir à lui…
Alfred serra la main de M. Van Rosslyn sans lui parler, car il est des sentimens qui ne peuvent s’exprimer ; — Mais comment avez-vous réussi à apaiser le ministère sur mon compte ?