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femmes entrèrent chez elle avec sa cousine pour l’habiller. Ce n’était pas par sa volonté que sa toilette était plus belle peut-être que celle d’une reine ; elle aurait voulu, au contraire, avoir pour toute parure la robe de mousseline blanche qu’elle portait le jour où Alfred la força de rentrer dans la vie pour partager avec lui… Mais M. Van Rosslyn n’avait pas voulu le permettre. Une robe du prix de trente mille francs sortie de ses ateliers avait été terminée pour sa mièce ainsi que le voile et l’écharpe, tous deux également au point d’Angleterre du réseau le plus fin. Chacune de ces pièces portait le chiffre de Sarah dans la bordure. La veille du mariage M. Van Rosslyn avait fait porter ces trois admirables pièces dans une corbeille de satin rose brodée en argent dans la chambre de sa nièce. Au fond de la corbeille était un écrin en galuchat vert contenant un collier de perles de deux rangs, d’une grosseur et d’une eau admirables, ainsi que les bracelets et les boucles