et promit, tout ce qu’elle voulut obtenir de lui.
— Maintenant, lui dit-elle, allons trouver mon oncle ; viens, ne rentrons pas dans ce monde où te reportent tes souvenirs. Il y a dans la réflexion une glace qui tue tout ce qui vient du cœur à son premier mouvement ; le tien t’a porté vers moi parce qu’il est noble et bon, ne change pas son naturel, et ne le gâte pas avec ce que tu appelles les convenances ; en est-il d’ailleurs qui ne fléchissent devant le bonheur que nous goûterons ?
Arrivés dans le cabinet de M. Van-Rosslyn, Sarah lui dit :
— Mon oncle, je vous amène quelqu’un qui vient vous demander votre consentement pour notre mariage, le voulez-vous donner ?
— Si je le veux ! s’écria M. Van Rosslyn, si je le veux ! eh ! c’est mon vœu le plus cher depuis plus de six mois : demande d’ailleurs au général ce que je lui disais encore ce matin ?
Et le digne homme secouait cordialement la