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qui vous entoure, mais à presque toutes les femmes que j’ai rencontrées dans ma vie. Cette part est belle cependant.

Alfred ne put voir le sourire douloureux qui répondit.

— Oui, poursuivit-il, je vous juge une femme tout-à-fait supérieure ; voilà pourquoi je vous demande votre amitié et vous offre la mienne ! Ce pacte, ne peut que nous être doux à tous deux ! Dites, Sarah, dites, ma sœur, voulez-vous le sanctionner ? Ayez confiance en moi, et nous serons heureux !

Sarah tressaillit… Elle venait pour la première fois d’entendre la voix, la véritable voix d’Alfred… Cette voix avait un accent venant du cœur… il avait de l’affection, de la sincérité, de la tendresse même dans cette voix, dont les cordes vibrantes résonnaient encore dans le cœur de Sarah ; mais il y avait pour elle une promesse sacrée, c’était tout ce que peut promettre le cœur d’un frère… La jeune fille fut heureuse.