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n’avait pu placer, laissant après elle une trace parfumée qui révélait le passage d’une femme, d’une manière charmante.

— Allons, dit M. Van-Rosslyn, vous voilà installé. Je sais, par ce que me dit M. Martin, que votre position exige de la prudence… nous en aurons. Songez d’abord à bien vous établir céans : voilà l’essentiel… Adieu, mon hôte… je vous laisse en liberté, la cloche vous

    meublées, mais aucune n’approche de celle de M. Panckouke. Nulle ne peut présenter, comme la sienne, un luxe réel, et non pas celui d’un tapissier bien dirigé, accompagné de quelques tables en mosaïque de Florence, quelques bronzes, quelques tableaux, quelques niaiseries enfin. — Ici tout y est avec une abondance de richesses qui étonne d’abord, mais qui procure de vives jouissances au savant.

    M. et madame Panckouke possèdent à Fleury, près de Meudon, une campagne où ces mêmes richesses se retrouvent encore, en y ajoutant des trésors du temps de Louis XV. — Et puis, une serre remplie des plus belles fleurs exotiques qu’il y ait dans une serre de particulier. Devant cette serre, sur une petite esplanade, on voit plus de vingt vases du Japon d’une telle dimension, qu’on pourrait facilement y faire baigner un enfant de six ans. Ils sont magnifiques ; ils contiennent des fleurs rares, des cactus, etc., etc.

    1. On sait que ce n’était qu’un matelot qui, ayant fait naufrage en Zélande, en avait pris quelques coutumes, avec lesquelles il mystifiait les savans.