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des mûriers et des figuiers ; sur des coteaux cultivés, on voit des chaumières, tout cela, sans art, comme dans quelques vallées de la Suisse où les moulins et les chalets sont placés comme des décorations ; et sur la troisième région de la vallée de Misocco, on voit, comme couronnant cette belle contrée de noires forêts de sapins, dont les branches frangées se découpent sur des cascades, qui tantôt tombent d’une grande élévation, d’autres fois coulent en nappes argentées du haut d’un rocher à côté duquel sont de vertes et solitaires pâtures… De l’autre côté de la vallée, en suivant le cours de la Moësa, on voit un rideau non interrompu de vignes en guirlandes, de vergers, dont les teintes variées se mêlent à l’éclat d’une verdure fraîche et embaumée, formant le fond d’un magnifique tableau animé par des troupeaux gardés par des jeunes filles et des pâtres au costume pittoresque ; et, pour compléter cet ensemble, les glaciers du Saint-Gothard et tous les géans qui l’entou--