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des convulsions qui le déchirèrent et dont les vestiges sont encore frappans, avait pour Anna un attrait tout particulier… elle entrait toute charmée dans ces régions presque vierges, dont les tableaux ravissans et harmonieux dans leur sublimité élevaient l’âme, exaltaient l’imagination et touchaient le cœur… La vallée de Misocco surtout fit sur elle une impression qui peut-être influa plus que le reste sur sa destinée…

La vallée de Misocco ne ressemble à rien de ce que j’ai vu dans mes voyages, les traits caractéristiques de ce paysage ne se peuvent rendre, même par la peinture et encore moins par la parole. Cette vallée n’a plus le style italien, et ce n’est pas encore ce ton sévère qu’on trouve et dans la vallée de la Roffla, dans quelques défilés du Splügen. Ce sont des ruines pittoresquement jetées sur des collines, et à moitié cachées par des bois séculaires ; ces bois sont des châtaigniers auxquels se mêlent des amandiers,