des Grisons qui, depuis long-temps avec ses défilés du Splügen était un des pays le plus heureusement partagés pour faciliter le passage en Italie. Déjà, en 1798 et en 1800, le général Lecourbe pour défendre la France contre l’invasion russe, et le général Macdonald pour aller attaquer l’Autriche en Italie lors de Marengo, tous deux avaient passé, mais avec des peines qui avaient laissé dans la pensée des paysans qu’il y avait en effet quelque chose d’infernal dans le Via Mala et l’horrible gorge de Kardivel. — Anna, déjà aguerrie avec les périls des montagnes, connut bientôt tous les détours du pays des Grisons, ou, comme ils disent, Granbündien. Depuis le val Levantine jusqu’au pont de la Moësa… les Alpes Rhétiennes furent explorées par la jeune fille avec une ardeur qui était récompensée par le bonheur qu’elle éprouvait à voir se déployer à ses regards de nouveaux points de vue, des beautés nouvelles… Ce pays des Grisons, encore ému
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