pour Cabazzo avec ses deux sœurs, rapportant le traité qui devait unir les deux nations. Quant au mariage, don Pedro devait rejoindre Zingha dans quelques semaines ; il fallait ce temps pour qu’elle préparât les esprits à recevoir un roi étranger. La chose était difficile ; mais Zingha était bien puissante, et sa puissance redoublait par son amour. Elle quitta Loando sous le nom d’Anna qu’elle avait reçu au baptême, et, comblée d’honneurs par le vice-roi qui l’accompagna jusqu’à plusieurs lieues de Loando, elle retourna à Cabazzo, où l’appelaient de grands desseins.
N-Golam-Bandi l’accueillit avec une apparente reconnaissance ; mais tous deux se trahissaient et se méfiaient l’un de l’autre. L’Africain dissimula et parut même vouloir se faire chrétien ; il envoya de riches présens à don Pedro, lui donnant le nom de frère ; mais, pour qu’il fût sincère, il aurait fallu qu’il ignorât que la couronne de Matamba et d’An-