qui les séparait ; il prit sa main, elle était glacée et tremblait.
— Mon Dieu ! que faire ? dit-il.
— Renoncer à une chose qui ne peut que nous faire une douleur mutuelle… dona Maria s’approche… que décidez-vous ?
— Ce que vous voudrez.
— Eh bien ! laissez-moi le soin de tout changer.
Lorsque dona Maria fut près de la catéchumène, elle la trouva presque blessée en apparence d’un oubli relatif à l’étiquette dans la cérémonie, mais de peu d’importance. L’officier portugais demandait pardon, mais Zingha paraissait toujours irritée. Dona Maria alla chercher le vice-roi ; il blâma l’officier ; cependant Zingha ne s’apaisait pas : elle voyait bien, disait-elle, que la cour de Portugal ne lui donnait aucun rang, ne répondait en rien à celui qu’elle occupait :
— Car enfin, disait-elle, je suis reine !