vit, et de ce moment son avenir, qui jusque là avait été incertain dans sa pensée, fut arrêté, et des choses qui n’étaient que douteuses devinrent positives.
— Oh ! comme je suis heureuse de penser que mes prières ont pu trouver grâce devant Dieu pour vous appeler à lui ! disait dona Bianca… Oh ! comme ma foi en sera plus vive !…
Et s’approchant de Zingha, elle prit dans ses mains d’albâtre les mains cuivrées de la princesse, et les pressa sur son cœur.
— Voulez-vous de moi pour marraine ? lui demanda-t-elle d’une voix caressante…
Zingha la regarda avec des yeux flamboyans ; Bianca baissa les siens sous ce regard terrible.
— Je le veux bien, dit l’Africaine, si cela se peut ainsi ; j’aurais choisi don Juan et dona Maria, mais, puisque vous vous offrez si gracieusement, je demanderai don Pedro et vous !
En entendant le nom de don Pedro Bianca tressaillit de plaisir… Un vague instinct de