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transporté mit sa main droite, qui tenait le Christ d’or, sur le front de Zingha, et la bénit au nom du Dieu saint, du Dieu fort, du Dieu des armées ; il la bénit et la reçut au nombre des aspirantes à la connaissance de la vraie foi…

Don Juan, après quelques momens d’entretien, demanda à Zingha la permission d’aller prévenir la vice-reine et dona Bianca de ce bonheur inespéré.

— Mais Bianca n’en sera pas étonnée, ajouta-t-il en souriant, car elle a fait une prière qu’elle récite soir et matin pour obtenir votre conversion, même avant de vous voir et de vous connaître… C’est un ange si pur et si vertueux que cette jeune fille !…

— Elle est d’une grande naissance ? demanda Zingha.

— On ne peut-être au-dessus d’elle dans notre patrie, répondit don Juan. Elle est nièce du roi de Portugal. Ses biens sont immenses,