Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/37

Cette page a été validée par deux contributeurs.

dit-elle aux ambassadeurs de N-Golam-Bandi, et je vais me mettre en route dès demain pour me rendre à Matamba ; j’irai plus lentement que vous. Retournez vers mon frère ; dites que je le porte dans mon cœur, que j’exécuterai ses ordres comme le doit faire sa première sujette, et j’espère que nos dieux verront d’un œil de bonté ce que je vais exécuter… Mais je veux aller vers ces hommes d’Europe, comme la sœur d’un roi puissant, entourée de ce luxe pour les besoins duquel ils viennent nous chercher d’un bout du monde à l’autre. Je veux un train magnifique et tel enfin que doit l’avoir la sœur de N-Golam-Bandi lorsqu’elle le représente comme ambassadrice !

En parlant ainsi elle avait une expression toute railleuse qui devait ouvrir les yeux de ces hommes entièrement formés de ruses et de fourberies ; mais, s’ils le virent, ils gardèrent le silence, et ce fut avec toute la pompe d’un couronnement que Zingha rentra dans Ma-