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quises et régnant avec gloire et justice. En recevant le message de son frère, elle sourit et son cœur battit de joie. Elle écouta le détail de ce qui avait été fait et de ce que son frère attendait d’elle. Elle avait étudié la langue portugaise et en avait eu des leçons d’une vieille esclave chrétienne qu’elle avait même laissée vivre et exercer sa foi en liberté tout en la servant, et elle ne la contraignait pas d’assister aux horribles sacrifices religieux des Giagues. N-Golam-Bandi fondait beaucoup d’espérances sur cette connaissance de la langue portugaise ; il demandait à sa sœur d’aller elle-même traiter avec les Portugais auprès de leur vice-roi.

En apprenant cette volonté de son frère, Zingha sourit. Depuis long-temps elle voulait connaître les Européens : elle comprenait que leurs lois, leur religion étaient le seul moyen de civiliser un peuple aussi farouche et aussi cruel que le sien.

— J’accepte avec plaisir et reconnaissance,