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— Parle, ma sœur… parle donc !… Tu viens tout-à-l’heure de me faire entendre la voix de Dieu !…

Cambo, tout étonnée et effrayée de cette sorte de folie de son frère, ne peut dire que ce peu de mots :

— Je crois que nous sommes perdus si l’on ne rappelle ma sœur Zingha, et que nous sommes sauvés par elle si elle rentre dans Matamba !

À peine a-t-elle prononcé ces paroles que des cris de joie frappent les murailles de la salle, et percent au dehors, où parvient le nom bien-aimée de Zingha… les soldats le répètent, le peuple le redit dans ses cris de révolte, et N-Golam-Bandi voit avec rage, mais une rage qu’il lui faut dissimuler, que sa sœur exilée est plus puissante dans Matamba que lui-méme le sceptre en main et la couronne en tête.

Une ambassade fut envoyée à Zingha ; elle la trouva reine des provinces qu’elle avait con-