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mandement et de sceptre, et, s’abandonnant à toute la violence de son caractère naturellement féroce, il rugit comme un tigre ; il se roulait par terre, il mordait et déchirait de ses dents blanches et aigües tout ce qui se présentait à lui.

Sa femme et ses sœurs accoururent à ses cris !… Cambo, celle de ses sœurs qu’il aimait le mieux, s’assit par terre sur la natte de sa chambre, et, lui prenant les mains, elle essaya quelques paroles consolantes ; mais il n’entendait rien. Enfin sa sœur lui nomma Zingha comme un moyen de salut.

À ce nom le roi se lève… il s’élance vers sa sœur, la prend dans ses bras, l’enlève de terre cmomme une plume et la porte en courant jusqu’à l’appartement du conseil, où les chefs de tribus délibéraient ensemble pour savoir ce qu’il y avait à faire en une telle conjoncture… Le roi dépose sa sœur Cambo au milieu de la chambre et lui dit :