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leur nature, furent pris au piège. Ils acceptèrent les conditions. La capitale du Matamba fut rendue ainsi que les royales prisonnières ; mais, lorsque les conditions offertes par le roi lui-même furent au moment de s’accomplir, il y eut de sa part un manque de foi tout entier et une lâcheté tellement infâme que les nègres eux-mêmes en eurent de la honte.

La guerre allait recommencer lorsqu’un nouveau vice-roi arriva à Angola. C’était un homme comme à cette époque le Portugal en avait bon nombre ; c’était un homme habile, et ne possédant, de cette fausseté diplomatique qui renverse toutes les combinaisons de l’honneur, souvent que ce qu’il en fallait pour traiter avec le peuple le plus fourbe de la création. Il s’appelait don Juan Correa de Souza : son mérite était supérieur ; il aimait la gloire ; il savait qu’il y avait du danger dans l’expédition d’Afrique, et cette raison la lui avait fait solliciter. Il y a de la grandeur et de la générosité dans