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les hordes sans discipline et sans un chef habile contre ces murailles d’acier, ces bouches de feu que les sauvages voyaient pour la première fois avec terreur, et dont l’effet moral ne pouvait être combattu que par une autre puissante voix qui couvrirait celle de la conquête ? En effet, les nègres furent battus, la capitale au pouvoir des Portugais, la reine prisonnière, ainsi que les princesses Cambo et Fungi, et le roi en fuite sans espoir de vengeance. Quant à Zingha, elle dut son salut à la révolte ; elle était éloignée du théâtre de la guerre et n’y prenait aucune part. Elle causait une grande inquiétude au roi de Matamba : il comprit qu’avoir en même temps Zingha et les Portugais contre lui, c’était trop de moitié ; il dissimula avec cette habileté de mensonge qu’ont les nègres, et surtout ceux du Congo. Il envoya des ambassadeurs au vice-roi de Portugal, dont le séjour était à Angola. Ils promirent tout en son nom. Les Portugais, quoique cauteleux de