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faites comme celles de toutes les Abyssiniennes, ce qu’elle tenait de sa mère. Lorsqu’elle paraissait au milieu de ses troupes, vêtue d’une tunique blandie, brodée d’or, qui laissait voir ses bras parfaitement ronds, dont la forme était marquée par une foule de bracelets de perles, d’or et de corail, ainsi que ses jambes chaussées de petits brodequins entièrement couverts de pierreries, sa tête couverte d’une sorte de casque surmonté de plumes d’autruche ; lorsque Zingha apparaissait ainsi vêtue, elle entendait autour d’elle un cri d’admiration… quand de sa propre main elle atteignait tous les buts marqués aux javelots pour concourir au prix d’adresse ; quand de sa main de jeune fille de quinze ans elle remportait la victoire sur tous, alors elle était portée sur les bras des officiers, qui l’élevaient sur un bouclier en criant :

    épate ; elles sont fort estimées pour la beauté dans le pays de Congo, où ce genre de figure est inconnu.