au bonheur qui l’attendait. Lui, Zarousky, lui devenir le maître de la destinée de Marina !… il se sentait au cœur une joie douce et inconnue.
— Non, disait-il à Marina, plus de vengeance, plus de guerre ! ma vie me devient trop précieuse, je la veux garder pour vous défendre… Et Marina souriait. C’est ainsi qu’ils arrivèrent au milieu d’une troupe d’hommes à cheval qui tous abaissèrent leurs lances en signe de respect.
— Frères, leur dit Zarousky, voici la fille du palatin Mniszech, la veuve du czar de Moscovie. Elle vient vous demander un dernier asile et un abri sous vos tentes pour fuir la tyrannie moscovite ; voulez-vous le lui accorder ?
— Hourra ! hourra ! s’écrient les Cosaques en agitant leurs lances.
Marina trouve devant elle un superbe cheval blanc, sur lequel elle s’élance. Zarousky lui remet aussitôt une lance qu’elle agite avec une sorte de frénésie, dirigeant son fer vers Mos-