Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/247

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tombât sous mille coups de poignard. Ce jeune homme s’appelait Omolsky !

Marina, à moitié vêtue, pâle et frémissante d’horreur, s′avance toutefois au-devant des meurtriers. Elle veut leur parler, elle veut rejoindre Démétrius, dont elle ignore la mort !… Elle parle à ce peuple, à ces furieux qui poussent des hurlemens et n’écoutent aucune parole.

Un coup de feu part de la foule et atteint une femme de Marina : c′était une jeune juive que Marina avait soustraite en Pologne à une union détestée, et qui depuis avait toujours été protégée par Marina. Ce coup, tiré de loin, et qui frappe la jeune femme à la tête, lui était-il donc destiné ou bien à sa maîtresse ? cette question sera résolue plus tard…

Les femmes de la czarine s’étaient d’abord mises entre elle et le danger ; mais la crainte de la mort avait ensuite éloigné cette faible barrière ; elle-même était sans force. Le car-