Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/207

Cette page a été validée par deux contributeurs.

danger. Il fut soigné avec tout le respect qu’on portait au souverain de la Moscovie, mais aussi avec l’intérêt qu’on portait dans la famille de Marina à celui qu’elle aimait, car elle l’aimait.

Marina avait donné son affection à un homme jeune et beau, malheureux et entouré de cette sorte de magie qui sur une jeune imagination devait faire une impression profonde ; mais bientôt elle s’attacha à Démétrius, lorsqu’elle le connut davantage, avec un amour passionné. Elle ne lui donnait, avant cette connaissance intime, que son cœur et son amour ; plus tard elle lui donna avec tout son amour, son âme, son être tout entier ; elle lui donna tout ce qu’elle pouvait donner lorsqu’elle reconnut en lui une nature puissante, une volonté de parvenir à son but que rien ne devait arrêter. Elle trouvait tant d’harmonie entre son âme et celle de Démétrius, cette âme dominée par la seule pensée de la vengeance et l’amour du pouvoir, et