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Un soir, au moment d’une conversation du plus haut intérêt relativement au prince czarowitz, on vint annoncer au prince Wiemowiecky que son hôte (car depuis quelques semaines Grégoire habitait son palais) venait d’être attaqué d’une maladie qui présentait les plus graves symptômes ; son lit fut aussitôt entouré des soins les plus assidus ; mais le malheureux jeune homme était en effet fort mal. Le médecin déclara qu’il n’y avait plus d’espoir, et le malade demanda un confesseur. Il est à remarquer que jusqu’à ce moment le jeune homme n’avait pas dit positivement qu’il fût le czarowitz.

Il y avait dans la maison du prince Adam Wiemowiecky, un prêtre catholique polonais, de l’ordre des Jésuites, nommé le révérend père Gaspard Sawieki. C’était lui qui, depuis l’arrivée de Grégoire Otrepieff, lui enseignait à parler et à écrire le polonais. Ce fut encore lui qui fut introduit auprès du moribond pour recevoir sa confession.