n’ai pas même un poignard !… Que crains-tu de moi ?… j’aime cet enfant ! il est mon sang, il est le fils de mon frère… Et toi-même, Kasa, Tu ne sais pas pour quelle raison je viens ici ! te souvient-il de notre enfance ?… tu étais à peu près de mon âge… Je t’aimai et jamais je ne te l’ai dit ! Je suis devenue jeune fille, je me suis étourdie, j’ai combattu ! Je suis allée chercher les hasards de la guerre, ne pouvant trouver avec toi le bonheur de l’amour, puisque tu ne m’aimais pas ! Je suis allée chercher le Portugais !… mais tu es assez vengé, Kasa ! je ne l’ai jamais aimé, et même aujourd’hui je n’ai plus que de la haine pour lui… C’est toi que j’aime, Kasa ! toi seul !
Le Giaga, étonné, confondu, croit rêver. Cette Zingha, l’objet des vœux de tous les rois de l’Afrique, cette Zingha est à lui, elle l’aime ! elle l’aime d’amour. Le malheureux fut pris au piège, il l’aima lui aussi, et l’aima d’amour. Il était jeune et beau, Zingha trouva à satis-