près de toi ou bien mourir. Ainsi ce sera moi qui te devrai tout, mon Alfred ! mais ne me chasse pas. Hélas ! je suis toujours pure, jamais je n’ai cessé de t’aimer ; mon cœur, mon ame, tout mon être est à toi… à toi pour qui je vis… en toi par qui je vis !…
Et de nouveau elle était à genoux… les mains jointes… pleurant et suppliant…
— Ah ! dit Alfred en la soulevant dans ses bras… je ne puis résister !… Sarah, regarde-moi, mon amour… regarde-moi !… et dis-moi, toi aussi… que tu me pardonnes, car tu as bien souffert, pauvre enfant !
En entendant ces douces paroles, en sentant de chaudes larmes tomber sur son front et de là sur son cœur… Sarah crut que Dieu l’avait rappelée à lui… Elle ferma les yeux et parut s’évanouir… Alfred voulut appeler…
— Non, non, dit-elle… personne… personne… que toi… toi, mon bien-aimé !… mon trésor !… le sang de mon cœur !…