Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/11

Cette page a été validée par deux contributeurs.

larmes comment René l’avait entortillée dans ses replis de serpent… La vérité n’a qu’une voix, Alfred demeura accablé devant cette foule de faits dont beaucoup l’accusaient et dont les autres dévoilaient la plus infâme turpitude… Il regardait Sarah tandis que cette douce créature racontait ses jours et ses nuits de torture : ce qu’elle avait souffert, disait-elle, était plus horrible que la mort ;

Quand elle eut fini son cruel récit, elle attacha ses yeux voilés de larmes sur ceux d’Alfred…

— Maintenant, Alfred, si tu veux t’éloigner de moi… tu es le maître…

— Il est une raison qui me l’ordonne.

— Laquelle ?

— Votre fortune.

— Eh bien ! donne-la aux hôpitaux ; laisse-moi dans ta maison comme un serviteur dévoué, comme une personne qui ne peut vivre sans l’air que tu respires, qui doit vivre au-