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TOLLA.

dans sa famille était la vie et la bonne humeur de la maison. Entre un bal et une promenade à cheval avec son frère, qui venait de terminer ses études,

elle partageait avec sa mère les travaux domestiques et les soins du ménage ; elle revoyait les comptes du ministre, c’est-à-dire de l’intendant ; elle traçait à sa femme de chambre, qui lui servait de lingère et de couturière, le dessin d’un col ou d’une paire de manches ; elle présidait à quelque arrangement nouveau dans son cher jardin, ou elle travaillait en chantant à un bel ouvrage de tapisserie. Elle était présente partout, voyait tout, savait tout, disposait tout, commandait, souriait et plaisait ci tout le monde. Cette petite personne mondaine, cette danseuse infatigable, cette écuyère intrépide qui sautait les barrières et les fossés, pratiquait au palais Feraldi toutes les gracieuses vertus d’une mère de famille.