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de représentation, est aussi d’une simplicité romaine. Je déjeune avec lui et je dîne avec les pensionnaires ; la seule différence entre son repas et celui des élèves, c’est que l’un se sert au premier et l’autre à l’entre-sol.


Peut-être est-il temps de vous faire entrer dans ma chambre. Elle n’est pas la plus grande de la maison, mais j’y peux faire sept pas en ligne droite, et c’est tout ce qu’il me faut pour travailler. La coupole (j’ai une coupole) est assez haute pour que l’air ne manque jamais à mes poumons. M. Horace Vernet l’a fait peindre dans le style oriental, sur des dessins copiés en Algérie. La tradition veut que les oiseaux de toute couleur qui voltigent au-dessus du lustre soient de la propre main du maître. Si la chose était vraie, l’hirondelle du café Foy aurait une sœur ici. Les murs sont revêtus d’une faïence peinte, dont la fraîcheur m’accommode infiniment. L’entrée de l’alcôve se découpe à la mauresque, entre deux gros bouquets de fleurs fantastiques. Il y a des inscriptions arabes au-dessus du lit, au-dessus de la porte et des fenêtres. Vous pouvez vous coucher sur le tapis, vous allonger sur un de ces deux divans, ou vous asseoir dans le fauteuil ; mais ne touchez pas à cette petite table : c’est là que je fais de la prose, en face de Monte-Mario.

Je ne sais pas pourquoi je me suis acoquiné à cette fenêtre plutôt qu’à l’autre c’est probablement parce que le soleil y vient plus tard. L’autre est à peu près au midi,