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trouvaient vacantes, et le parquet se trouva solidement constitué.

Les hommes sérieux amenèrent les affaires sérieuses. Les valeurs locales furent proscrites de la cote à terme et ne figurèrent plus que pour mémoire sur la cote au comptant. Les placements se firent sur les grandes valeurs, comme à la Bourse de Paris. Les transactions sur les titres prirent de jour en jour un nouveau développement, et les charges d’agent de change qu’on offrait naguère à 50 000 francs, sont recherchées aujourd’hui de 120 à 150 000 francs.


Il suffit de traverser Bordeaux, Lyon ou Marseille pour voir que les parquets de province, sous l’influence de syndicats intelligents, tendent à décentraliser le marché des fonds publics. Autrefois Paris était le seul marché, la France entière y adressait ses ordres d’achat ou de vente. Les agents de province avaient été institués pour l’entremise des effets de commerce et des lettres de change, comme les courtiers pour l’entremise des marchandises, et la preuve, c’est qu’ils sont encore assimilés aux courtiers et placés avec eux dans la dépendance du ministre du commerce. Les agents de Paris, seuls chargés de la vente et de l’achat des fonds, étaient soumis à une organisation spéciale, et placés sous la main du ministre des finances. Lorsqu’un particulier de Marseille, de Bordeaux ou de Lyon voulait vendre ou acheter de la rente, il s’adressait au receveur général qui faisait faire l’opération à Paris par le ministère d’un agent.