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Lorsqu’un cardinal passe en carrosse devant un poste militaire, le poste sort et lui présente les armes. Le cardinal salue sans toucher à son chapeau, en soulevant légèrement la glace de sa voiture. Les simples prélats saluent de la même façon.

Un pensionnaire de l’Académie de Rome, que je pourrais nommer, va visiter la manufacture de mosaïques. Dans un des ateliers de l’établissement, il voit un prélat qui se promène le chapeau sur la tête. Il en conclut qu’on peut rester couvert, et il se couvre. Le prélat vient à lui et d’un revers de main lui fait tomber son chapeau. Cette anecdote est de 1858.


On ne fait plus de miracles à Rome, ni dans l’État pontifical. Quelques zélés essayent de temps à autre, mais le saint-office les arrête court.

Une jeune fille morte à l’hôpital Saint-Jean conserve quelque temps la figure vermeille. Mgr Tizani crie au miracle. L’inquisition lui commande de se taire.

À Sezza, il y a quatre ou cinq ans, une jeune sainte dirigée par deux prêtres se mit à prédire l’avenir. Le peuple rit de ces prophéties ; le gouvernement emprisonne la pythonisse et ses deux directeurs.

Il y a trois ans une jeune fille extatique attira la foule à un mille de Rimini. Deux ecclésiastiques disaient la messe dans sa chambre ; elle prophétisait assez couramment. Mais trois dominicains accoururent de Rome. On fit cesser le miracle ; on instruisit l’affaire, et à la suite