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cardinal ! Y a-t-il là-dessous quelque intention charitable ? Le second et le troisième sont-ils là pour empêcher que le premier ne tombe ? alors n’en ayez qu’un, et le faites asseoir.


À Rome, le plus mince bourgeois se fait un point d’honneur de ne rien porter lui-même. Les bambins qui vont en classe enveloppent leurs livres dans un foulard et les balancent négligemment. Montrer qu’ils portent leurs livres à l’école serait avouer qu’ils n’ont pas de domestique !


Un notaire de Paris qui avait étudié ce gouvernement, disait en rentrant chez lui : « Il n’y a qu’un moyen de résoudre la question Romaine. Mettez tous les laïques à la porte et ne laissez que les prêtres. »

C’est une mesure un peu violente, et j’imagine qu’on pourrait atteindre le même but par un autre chemin. Donnons l’Italie aux Italiens et Rome au pape. La ville éternelle ne sera peuplée que de gens tranquilles et résignés d’avance à une douce servitude : cardinaux, prélats, prêtres, moines, princes, clients, fournisseurs, laquais. Total, cinquante ou soixante mille individus, qui ont tous érigé l’obéissance à la hauteur d’un principe. Ajoutez une population flottante de vingt mille étrangers qui viendront voir les ruines enfermées dans cette ruine.