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Si le gouvernement pontifical était plus solidement assis en Italie, je donnerais un bon conseil à tous nos parvenus du commerce et de la Bourse.

Au lieu d’usurper des titres ou des particules que les tribunaux français ont quelquefois l’impertinence de leur ôter, ils n’auraient qu’à se transporter dans les États du pape. Il y a, dans ce petit pays, bon nombre de châteaux à vendre, sans compter les domaines plus importants. L’emplette d’une bicoque en ruines peut élever un vilain au titre de prince, si le saint-père ne dit pas non.


On lit dans l’almanach romain :

« La famille Montholon de Sémonville est une des plus illustres de France. Le prince D. Louis-Désiré, rejeton de cette maison, en achetant le château du Precetto, dans l’Ombrie, est devenu prince romain. »

J’entends dire autour de moi que, pour obtenir le même honneur on n’aurait pas besoin de descendre d’une des plus illustres familles de France. Il suffirait d’arriver à Rome avec quelques millions.


La noblesse du pays, après avoir été extraordinairement riche, est tombée dans une sorte de médiocrité grandiose. On a des terres immenses, un palais magnifique à Rome, une villa splendide dans la banlieue, quel-