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rent, avec une modération qui nous fait dresser les cheveux sur la tête, le chiffre des libéralités permises à chaque pape. Suivant eux, le souverain pontife pouvait, sans abuser, établir un majorat de quatre cent mille francs de rente nette, fonder une seconde géniture en faveur de quelque parent moins avantagé, et donner neuf cent mille francs de dot à chacune de ses nièces. Le général des jésuites, R. P. Vitelleschi, approuva cette décision. Là-dessus, Innocent X se mit à fonder la maison Pamphili, à construire le palais Pamphili, à créer la villa Pamphili, et à pamphiliser, tant qu’il put, les finances de l’Église et de l’État.

Clément IX, qui distribua trois millions dans les premiers mois de son règne, fut accusé de négliger sa famille : cependant il fonda la fortune des Rospigliosi.

Clément X ne fut pas inutile à la grandeur des Altieri. L’austère Innocent XI n’empêcha pas les progrès de la famille Odescalchi ; Clément XII aida les Corsini à faire cette fortune qui est aujourd’hui l’une des plus imposantes de Rome, et le népotisme ne disparut des mœurs pontificales qu’après le règne de Pie VI et des Braschi.

Les papes de la période népotique ne négligeaient rien pour allier leurs neveux aux familles plus anciennes. C’est pourquoi nous voyons une maison Doria-Pamphili, une maison Borghèse-Aldobrandini, une maison Barberini-Colonna, une maison Pallavicini-Rospigliosi, une maison Boncompagni-Ludovisi, et une maison Boncompagni-Ludovisi-Ottoboni.