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traité élémentaire d’astronomie ou d’archéologie. La presse périodique se réduit à deux petites feuilles politiques dans le format du Charivari. Elles rendent compte des cérémonies célébrées à Rome et des gros événements accomplis à l’étranger. L’une s’intitule Journal de Rome, l’autre le Véritable ami du peuple. L’une et l’autre se tirent à quelques centaines d’exemplaires. Je citerai pour mémoire quelques autres publications éphémères qui essayent de vivre en compilant, et la civittà cattolica qui nous honore quelquefois de ses injures.


J’en ai dit assez sur ce sujet, car ce n’est ni le théâtre ni la littérature qui attirent les voyageurs à Rome. Ils savent que les spectacles y sont simplement tolérés et qu’on n’y fait rien depuis deux siècles pour encourager les écrivains. Mais il est de mon devoir de combattre un préjugé ridicule dont les Américains, les Anglais et les Français eux-mêmes sont dupes. On croit encore à New-York, à Londres et à Paris que les peintres et les sculpteurs romains sont les premiers du monde, comme au temps de Raphaël.

Rome possède un très-petit nombre de vrais artistes et une pléiade de fabricants qui vivent sur la réputation de leurs ancêtres. Il n’y a pas un riche voyageur qui ne se croie tenu de rapporter de Rome une statue, quelques tableaux et un portrait. Les conseils de fabrique de nos paroisses du midi, lorsqu’ils ont quelque marbre à commander, s’adressent volontiers à un sculpteur ro-