Vivent les côtelettes aux cornichons ! (À Risette.) Fais pas la bégueule !
Monsieur, vous êtes bien honnête, mais je n’ai pas faim ! J’ai une course très-pressée, et je n’en mangerai pas, de vos côtelettes aux cornichons. (Elle passe derrière la table.)
Comment, mademoiselle ?… mais vous… mais c’est…
Laissez-la… c’est son idée…
Certainement ! si en effet… mademoiselle… je suis bien désespéré… (Il passe derrière Évelina.)
Bon appétit, monsieur ! bon appétit, ma chère amie ! (Avec une émotion contenue.) Je me serais fait un vrai plaisir… mais vous comprenez, quand on n’a pas faim… (Elle sort.)
Scène VIII.
Ah ! mais ! ah ! mais !… la petite me manque !… Toi, si tu n’avais pas tes millions… (À Évelina.) Mademoiselle, il ne faut pas que cela nous empêche de déjeuner.
Plus souvent !
Vous offrirai-je une côtelette ?… (Il se met à table.)
Allez-y gaiement ! et poussez-m’en deux.