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RISETTE.

ÉVELINA, se mettant à table.

Vivent les côtelettes aux cornichons ! (À Risette.) Fais pas la bégueule !

RISETTE, à Antonin.

Monsieur, vous êtes bien honnête, mais je n’ai pas faim ! J’ai une course très-pressée, et je n’en mangerai pas, de vos côtelettes aux cornichons. (Elle passe derrière la table.)

ANTONIN, passant devant la table.

Comment, mademoiselle ?… mais vous… mais c’est…

ÉVELINA.

Laissez-la… c’est son idée…

ANTONIN.

Certainement ! si en effet… mademoiselle… je suis bien désespéré… (Il passe derrière Évelina.)

RISETTE, saluant.

Bon appétit, monsieur ! bon appétit, ma chère amie ! (Avec une émotion contenue.) Je me serais fait un vrai plaisir… mais vous comprenez, quand on n’a pas faim… (Elle sort.)


Scène VIII.

ÉVELINA, ANTONIN.
ANTONIN, à part.

Ah ! mais ! ah ! mais !… la petite me manque !… Toi, si tu n’avais pas tes millions… (À Évelina.) Mademoiselle, il ne faut pas que cela nous empêche de déjeuner.

ÉVELINA.

Plus souvent !

ANTONIN.

Vous offrirai-je une côtelette ?… (Il se met à table.)

ÉVELINA.

Allez-y gaiement ! et poussez-m’en deux.