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ai en terre. Il se demandait s’il ne faisait pas un mau¬ vais réve, et il cherchait à démêler ce qu’il y avait do réel dans cette histoire de mains liées, cet interro¬ gatoire , et les questions de cet inconnu qui lisait à livre ouvert dans sa conscience. « Entend-il des voix ? » demanda M. Auvray. g. Le pauvre oncle sentit ses cheveux se dresser sur sa tète. Il se souvint de cette voix acharnée qui lui parlait à l’oreille , et il répondit machinalement : « Quelquefois. » — Ah ! il est halluciné. — Mais non ! je ne suis pas malade ! Laissez-moi sortir! je perdrais la tète ici. Demandez à tous mes amis, ils vous diront que j’ai tout mon bon sens. Tâtez-moi le pouls, vous verrez que je n’ai pas la fièvre. — Pauvre oncle ! dit François. Il ne sait pas que la folie est un délire sans fièvre. t — Monsieur, ajouta le docteur, si nous pouvions donner la fièvre à nos malades, nous les guéririons tous. » M. Morlot se jeta sur son fauteuil. Son neveu conti¬ nuait à arpenter vivement le cabinet du docteur. « Monsieur, dit François, je suis profondément af¬ fligé du malheur de mon oncle, mais c’est une grande consolation. pour moi de pouvoir le confier à un homme tel que vous. J’ai lu votre admirable livre de la Moitomanie raisonnante : c’est ce qu’on a écrit de f. '