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LES JUMEAUX DE L’HÔTEL CORNEILLE. 47 aues ; tii es notre unique souci. Papa fait sa grande ride lorsqu’on parie de la rue de Provence. Enfin ! Je le rassure en lui disant que si homme au monde doit . réussir, c'est toi. » — «Ce sont de bonnes gens, dit Léonce en jetant la I lettre sur son bureau. Ils auront bientôt de mes nou¬ velles. » Quelques jours après, le baron lui tomba du ciel à dix heures du matin. Une telle démarche était de bon augure. M. de Stock visita l’appartement en amateur, et fit à part soi l’inventaire du mob Hier. Tout homme de bon sens se serait cru chez un fils de famille : le baron fut enchanté. C'était un aimable homme que cet Allemand. Tout e monde savait qu’il avait été banquier à Franefort-sur-le-Mein, et cependant il ne pariait jamais de sa fortune. Personne ne contestait sa noblesse, et cependant il ne parlait jamais de ses titres< Ses châteaux, ses terres, ses forêts étaient les choses dont il semblait le moins se soucier. Jamais il n’en dit un mot à Néonce, et Léonce reconnut à cette marque qu'il était un vrai riche et un vrai gentil¬ homme. i j\t*■\t*\t■ De son côté, Léonce était trop délicat pour s’attri¬ buer une fortune mensongère. Il laissait courir l’ima¬ gination des gens, et ne disputait pas-contre ceux qui lui disaient : * Vous qui êtes riche. * Mais il ne se vantait de riem Lorsqu’il parlait de sa famille, il disait sans emphase : « Mes parents habitent leurs