46 LES JUMEAUX DE L’HÔTEL CORNEILLE. ' '\t.\tf\t*\t'\t>\t■\t_\t_\tÌ si c’était un fils on l'appellerait Léonce : ton nom lui portera bonheur. Pourvu qu’il ne s’avise pas de res¬ sembler à son père ! Nous avons mis ton portrait dans notre chambre : tu sais, ce beau portrait que B ■ Boulanger a peint avant de partir pour Rome. Je le montre à Aimée tous les matins et tous les soirs. Le . 1 ., petit Léonce promet d’être aussi remuant que toi. Sa mère se plaint de lui, et, ce qui est plus singulier, maman Debay assure qu’elle ressent le contre-coup de tous ses mouvements. Je t’ai dit qu’Aimée avait eu des maux d’estomac dans les premiers temps de sa grossesse ; mais quelques bouteilles d’eau de Spa et le bonheur de sentir vivre son enfant l’ont récon- fortéé ; elle engraisse à vue d’œil. Quant à moi, je suis toujours le même, à cela près que je ne travaille plus guère. Tu te rappel les le mot de ce paysan à qui Ton demandait quelle était sa profession, et qui ré¬ pondit : « Ma femme est nourrice. » Je suis logé à la même enseigne, ou peu s’en faut : j’attends mon gar¬ çon. Les célèbres thèses n’ont pas fait grands pro¬ grès : la guerre du Péloponnèse (de Bcllo Peloponnc- siaco) en est à la mort de Périclès, et « Corneille au- •\t»\t'\tj\t} teur comique » en est à Clitandre. Tant pis pour la faculté de Rennes ! elle attendra, je veux être père v '\t■'\tL L_\t* avant d’étre docteur. Ah ! frère, si tu savais comme . . 1 1 tes plaisirs sont fades au prix des nôtres ! tu vien¬ drais par la diligence, et tu nous ferais grâce du car¬ rosse dont tu nous as menacés. Toi seul nous man-
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