Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/47

Cette page n’a pas encore été corrigée

LES JUMEAUX DE i/nÔTEL CORNEILLE.\t41 — Tu es sur la voie ? — J’ai trouvé ! » Léonce avait remarqué la gentillesse et l'élégance d’une toute petite femme, si frêle et si mignonne, que sieurs fois tant elle était légère et tant on la sentait onduler au caprice de l’air, comme les marabouts qui garnissaient le devant de sa robe. Léonce demanda le nom de cette jeune dame qui ressemblait si bien à un veuve, malgré les apparences, et qu’elle s’appelait Mlle de Stock. Le monde lui donnait vingt-cinq ans * et une grande fortune. Sur ces renseignements, Léonce se mit à l’aimer. Chez les peuples civilisés, les naturalistes recon¬ naissent deux variétés d’amour honnête : l’un est une plante sauvage qui se sème spontanément dans les cœurs, qui se développe sans culture, qui jette ses racines jusqu’au plus profond de notre être, qui résiste au vent et à la pluie, à la grêle et à la gelée, qui repousse si on l’arrache, et qui emprunte à la ses perfections devaient être admirées au microscope. I II avait valsé avec elle, et il avait failli la perdre plu- oiseau-mouche : il apprit qu’elle n’était ni femme ni