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LA MÈRE DE LA MARQUISE.\t379 riel ; je crois que vous auriez mieux fait de demander les voix de nos amis, qui sont nombreux, riches et influents. Cependant, je passerai encore là-dessus. Voyez si je suis clémente ! Je viens de remporter une victoire sur vous ; je vous ai forcé à venir à Paris, sur mon terrain.... — Dans ma maison. — C’est juste. Oh ! vous étiez né propriétaire ; vous

avez bientôt pris racine ! Malgré tout, vous êtes venu ici parce que je vous y ai forcé ; c’est une défaite ; mais je ne prétends pas en tirer avantage. Voulez-vous signer la paix ? — Des doux mains !... si vous êtes raisonnable. — Je le serai. Vous aimez Arlange , il vous tarde d’y retourner, et vous ne voulez pas y vivre sans votre femme, ce qui est fort naturel. Je vous rendrai Lucile pour que vous l’emmeniez à la forge. — Cest tout ce que je demande : signons ! — Attendez ! De mon côté, j’aime Paris comme vous aimez la forge, et le faubourg comme vous aimez Lucile. Si je n’entre pas une bonne fois dans le grand monde , je suis une femme morte. Vous coûterait-il beaucoup, pendant que vous êtes ici, tout porté, de présenter votre femme et moi dans huit ou dix maisons de vos amis, et de nous montrer un petit coin de ce paradis terrestre dont j’ai toujours été ex¬ clue par.... — Par le péché originel ? Cela me coûterait beau-